La population
Bien que parcourue du nord au sud et d'est en ouest par de grands axes de communication, cette Région - dont l'économie est essentiellement fondée sur l'élevage et quelques industries spécialise es (émaux, porcelaine, outillage électrique) - réside dans le dépeuplement de ses campagnes et de ses villes, à l'exceception de Brive-la-Gaillarde et de Limoges. En effet les Limousins ont commencé à émigrer dés le milieu du XIXe siècle. Ils s'absentaient alors momentanément pour aller travailler soit dans les champs des provinces voisines, soit sur les chantiers des grandes villes, en particulier à Paris. À partir de1880, les départs deviennent définitifs et la capitale l'emporte sur les autres destinations. Les métiers que l'on y exerce se diversifient, du cocher de fiacre au cafetier-hôtelier eu passant par ceux de la fonction publique.
La misère qui sévit dans les campagnes est souvent la principale cause de l'exode. Si les hautes terres sont les premières touchées, toutes seront bientôt affectées. Les séquelles des désertions rurales se multiplient : avilissement de la population en raison du départ des jeunes, célibat force des agriculteurs, chute du taux de natalité, haussé de la mortalité. L'effondrement des densités rurales conduit à la disparition des services qui ne sont plus «rentable» (commerces, santé, écoles). Les villes moyennes, qui continuent à vivre tant que leurs petites industries les animent, subissent le même sort lorsque les entreprises ferment. Seuls les chefs-lieux de département, grâce aux fonctions administratives qu'ils exercent, se maintiennent plus longtemps sur le plan démographique.
 
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